L'hydrogommage ou comment nettoyer un bâtiment en respectant les supports et l'environnement

Après des premières techniques de gommage qui endommageaient irréversiblement les bâtiments, l’hydrogommage est devenu la technique de nettoyage en douceur de référence tant pour les architectures historiques que pour les bâtiments contemporains encrassés ou tagués.

Né avec les outils de l’ère industrielle (compresseurs hydrauliques), le sablage a représenté une nouvelle technique de nettoyage en profondeur des grandes surfaces. Particulièrement adapté aux matériaux durs, ce procédé consiste à projeter de fines particules (du sable dans les premiers temps d’où son appellation).

S’il convient parfaitement aux pierres de construction qui sont ensuite recouvertes d’enduit, puisqu’il crée un aspect de surface rugueux propice à l’adhérence de l’enduit, il tend à disparaître car sa forte abrasivité s’est montrée néfaste avec le recul des années. En effet, les premiers sablages sur des bâtiments historiques se sont hélas traduit par un encrassement accéléré et un très mauvais vieillissement de la pierre en raison du décapage de la pellicule protectrice de la pierre qui devient alors sensible aux intempéries et attaques chimiques ou organiques.

Pour pallier ce défaut majeur, des solutions ont été recherchées par les professionnels du bâtiment et l’hydrogommage est la technique qui s'est logiquement imposée à eux. À la différence du sablage, il s’agit d’une technique douce qui combine la projection des micro-granulats et d’eau. Il s'agit d'une projection à basse pression, inférieure à 4 bars de manière générale. La nature de la poudre projetée est choisie en fonction du matériau à traiter. Elle peut être composée de calcite de craie, d’aluminium, de silicate de verre, de carbonate de soude ou de carbonate de calcium, un matériau bio que privilégie MPR façade. C'est avant tout l’extrême finesse des grains qui réduit l’abrasivité de la poudre. Il est ainsi possible de moduler l'hydrogommage à travers 3 facteurs : la puissance du jet, la dureté et la taille des microparticules.

Plus encore, c'est la technicité du système qui explique la performance de l'hydrogommage tel qu'il est mis en œuvre aujourd'hui. En effet, grâce à la projection à très basse pression et à des jets tourbillonnants, la surface à nettoyer est atteinte de manière latérale et homogène . Par ailleurs, le recours à un système de pulvérisation d’eau, qui supprime la production de poussières nocives pour l’applicateur et gênantes pour l’environnement des travaux, représente une haute amélioration.

Parfaitement appropriée pour traiter des encrassements et pollutions urbaines, tags, peintures, badigeons, traces de suie, rouille, l’hydrogommage peut tout aussi bien être utilisé sur de la pierre, du béton, de la brique ou même du bois, en intérieurs comme en extérieurs.

Si l’une des principales qualités de l’hydrogommage est son adaptabilité à tous les types de matériaux et d’état de surface, il faut aussi souligner son exceptionnelle capacité, grâce à la finesse des microparticules et à la fluidité du jet de projection, à nettoyer des recoins, des formes finement travaillées et profondes ou d'autres anfractuosités qui ne sauraient être accessibles manuellement.

Ainsi, il est devenu la technique de référence pour restaurer les monuments historiques et autres bâtiments patrimoniaux dont les modénatures présentent des formes complexes et dont les matériaux constructifs se sont souvent fragilisés avec le temps et les variations météorologiques.

L’autre qualité, ou plutôt les autres qualités notables de l’hydrogommage relèvent de son caractère écologique. Il se distingue ainsi des traitements chimiques en raison de l’absence de pollution pour l’environnement dans lequel il est mis en œuvre. En captant les projections de débris potentiellement dangereuses et en retenant plus de micro-résidus susceptibles d’être inhalés grâce à la brumisation d’eau, il ne présente aucune toxicité pour les applicateurs (qui de plus doivent être équipés de masques de protection filtrant l’air) ou d'éventuels riverains de l'application. Sachant que nos façadiers récupèrent les boues ruisselantes afin de les déposer au centre de recyclage et de valorisation des déchets du bâtiment TLS à Nîmes. Enfin avec une consommation d’abrasif entre 5 et 10 fois inférieure à celle d’une sableuse classique, l’hydrogommeuse se montre bien plus économique.